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Colloque au Palais du Luxembourg (Sénat) Samedi 18 Janvier 2014
 
David ABBASI, écrivain, historien, président de l’Institut AWESTA, administrateur de Démocraties.

LES RELATIONS POLITIQUES, ÉCONOMIQUES ET MILITAIRES ENTRE L’IRAN ET LA SYRIE

روابط ایران با سوریه سخنرانی استاد سیاوش اوستا در سنای فرانسه در باره سپاه قدس و قاسم سلیمانی و جنگ ایران و عربستان سعودی در سوریه و دیگر نقاط جهان

La France donnera en 1920 le nom de Syrie à bilad el cham, la province de Damas et, en 1946, le shah d’Iran sera le premier à en célébrer l’indépendance. Ensuite, Hafez el Assad, ministre de la défense, va prendre le pouvoir en 1970 après un coup d’Etat. Quatre ans plus tard, il fait une visite en Iran.

Le shah d’Iran a reçu plusieurs fois Hafez el Assad en Iran malgré le peu d’intérêts communs entre l’Iran et la Syrie mais Hafez el Assad cherchait toujours des financements pour son pays. Idéologiquement baasiste, Hafez el Assad était socialiste, laïque. Il n’est donc pas religieux et quand il prie, il le fait à la manière des Sunnites. Il a donné des noms sunnites à ses fils Bachar, l’actuel président, et Bassel qui est mort dans un accident. Il n’a pas donné de noms chiites Ali, Hassan,… à ses enfants.

Cette guerre n’est pas entre Chiites et Sunnites. La relation entre l’Iran et la Syrie est chiite par certains aspects. Il y a deux mausolées chiites en Syrie, deux en Iran et plusieurs en Irak. Un mausolée chiite est un tombeau d’un des douze chefs chiites iraniens puisqu’il y a plusieurs branches chiites, Ismaélites, Alaouites, chiites duodécimains, … Les Alaouites n’ont pas le même dogme que les douze imams d’Iran. Il y a onze emplacements parce que le douzième est l’imam disparu et le sauveur qui reviendra un jour et n’a donc pas de tombe. Les onze tombes qui existent sont en Iran et en Irak.

En Syrie, les deux mausolées sont les tombes de deux femmes Sayyida Zaïnab et Sayyida Ruqiyya. Zaïnab était la sœur de l’imam Hussein, troisième imam chiite et Ruqiyya était sa fille. Ces deux mausolées sont de la plus grande importance pour l’Iran, depuis le shah d’Iran jusqu’à nos jours. Un troisième mausolée se trouve dans la mosquée omeyyade à Damas. Il s’agit de Ra’s al Hussein, la tête de Hussein. ..
Le shah d’Iran a donné plusieurs millions de dollars à Hafez al Assad pour restaurer ces mausolées.
Deux ans Après la révolution islamique d’Iran, j'étais en Syrie, il y avait des murs en béton devant tous les grands établissements d’Etat ou publics, que ce soit devant la poste ou n’importe quel ministère, pour les protéger des attentats à la voiture piégée commis par les Irakiens.
A l’époque, on ne parlait pas encore de l’Arabie saoudite. Les opposants armés de la Syrie Elle se cachait derrière l’Irak et Saddam Hussein. Il y avait une guerre active quotidienne entre l’Irak et la Syrie. Dès que la guerre entre l’Iran et l’Irak a été déclarée, Hafez el Assad était content de voir quelqu’un faire la guerre à Saddam Hussein. Il ne pouvait pas la faire lui-même car il était arabe et ne pouvait faire la guerre à un autre Arabe….
 L’Iran avait aussi besoin de lui parce que Saddam Hussein avait déclaré qu’il s’agissait d’une guerre arabe contre la Perse. Mais la Syrie, la Libye, le Yémen étaient arabes et soutenaient l’Iran. De plus, tous ces pays faisaient partie du front de la résistance après Nasser, cela arrangeait l’Iran mais encore plus Hafez el Assad.
En 1981, j’ai osé demander à Nayef Hawatmeh, Georges Habache et Président Hafez el Assad comment il se faisait qu’en tant que socialistes, baasistes, non musulmans, liés à l’Union soviétique, ils soutenaient un pays islamique. Hafez el Assad a répondu en souriant qu’il pensait à son peuple avant de penser à ses idées. En fait, il touchait des millions de dollars que la Syrie perçoit encore. En 1983, le Parlement iranien a accordé à la Syrie un don d’un million de tonnes de pétrole par an et un crédit pour cinq millions de tonnes, crédit qui n’a toujours pas été remboursé. En échange, la Syrie a ensuite accordé à l’Iran la liberté pour faire des affaires économique, militaires et l’armements  en Syrie... L’Iran a créé plusieurs sites militaires, nucléaires et des écoles.

Qassem Suleimani, chef iranien de l’armée de Jérusalem (al Qods en arabe)
 L’armée de Jérusalem a été fondée au début de la révolution iranienne pour former des révolutionnaires non iraniens. Pour cela, l’Iran avait besoin de sites militaires puisqu’il y a déjà en Iran des étudiants de cent vingt-deux pays qui reçoivent une formation à l’Islam et une formation militaire.

C’est l’armée de Jérusalem qui gère toutes personnes. C’est aussi, l’armée de Jérusalem qui a sauvé les Américains en Irak au moment où la jaish al mahdi de Muqtada Sadr était en train de les écraser. Qassem Suleimani a négocié avec le Pentagone et Muqtada Sadr est parti en Iran..

La même chose s’est passée en Tchétchénie, ex Yougoslavie et dans d’autres endroits.
Cette guerre en Syrie n’est ni chiite ni sunnite, c’est une guerre de pétrodollars…
 Dans le monde, une partie des Anglo-saxons soutient une partie des opposants en Syrie et l’autre soutient l’Arabie saoudite. Sultan ben Bandar, chef des services de renseignements saoudiens, a formé 250 000 personnes comme l’armée de Jérusalem. Ces personnes rémunérées par l’Arabie saoudite sont des militants chargés de faire la révolution dans le monde. La Russie a tout à fait raison de dire par la voix de Monsieur Poutine qu’elle allait changer la carte du Proche et du Moyen orient puisqu’il y a trente millions de musulmans en Russie et plusieurs millions dans les ex-républiques de l’Union soviétique.

 

Qassem Suleimani a commencé à collaborer avec les Américains depuis l’Afghanistan. L’Iran a aidé l’armée américaine quand elle est entrée en Afghanistan parce que les Talibans étaient les ennemis de l’Iran. Ils tuaient des diplomates iraniens.
Alors, Une partie des Américains et les Anglos saxon soutient l’Iran (bien sûr en cachette), une autre l’Arabie saoudite, tout cela à cause des pétrodollars…

 L’Amérique a dépensé plusieurs milliards de dollars pour produire des films

 L’Amérique a dépensé plusieurs milliards de dollars pour produire des films qui donnent une image positive de l’Iran, ils ont, par exemple, dans la production de « One night with the king » qui raconte l’histoire d’Esther (Ichtar, Setareh, Astarté) la princesse iranienne.
Le film Salt est un thriller politique d'action américain réalisé par Phillip Noyce, écrit par Kurt Wimmer et Brian Helgeland et sorti en 2010. Remplaçant Tom Cruise initialement pressenti, Angelina Jolie en assure la vedette, en ayant reçu un cachet de 20 millions de dollars … la Russie va détruit La Mecque, en Arabie Saoudite, et Téhéran, en tuant plusieurs million de musellements , en Iran en  mettant sur le compte des états unis… et  Angelina Jolie est le sauveur …

 

Le film « Battlefield 3 » raconte l’histoire de Qassem Suleimani. Les Américains disent que Suleimani est leur agent parce qu’il a soutenu les Américains…
Le film « Syriana » avec George Clooney concerne la Syrie … Le scénario de Stephen Gaghan est librement adapté des mémoires de Robert  Baer, un ancien directeur de la CIA , La Chute de la CIA (See No Evil). George Clooney est l'un des producteurs du film.
Le film Iron Man 3 est un film de super-héros américano-chinois coécrit et réalisé par Shane Black et sorti le 24 avril 2013…
 
Le film Prince of Persia : Les Sables du temps (Prince of Persia: The Sands of Time) est un film inspiré du jeu vidéo éponyme Prince of Persia : Les Sables du temps. Le film a été réalisé par Mike Newell, produit par Jerry Bruckheimer…. Le roi de Perse Sharaman (Ronald Pickup) adopte un jeune orphelin du nom de Dastan (Jake Gyllenhaal), après l'avoir vu aider un enfant dans les rues de Nasaf, la cité royale. Il devient ainsi son troisième fils après le prince Tus (Richard Coyle), futur roi de Perse, et le prince Garsiv (Toby Kebbell)…

 

Interview Exclusive David Abbasi, le regard d’un opposant iranien sur l’actualité de  son pays
 
 
 

 

 

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Interview Exclusive : David Abbasi, le regard d’un opposant iranien sur l’actualité de son pays

 

Fervent opposant aux régimes iraniens depuis l’âge de 14 ans, David Abbasi est aujourd’hui un éminent écrivain, historien, islamologue et journaliste iranien. Installé à Paris depuis de nombreuses années, il est l’auteur d’un grand nombre d’articles et d’ouvrages sur l’actualité, l’histoire et la culture de son pays natal. Entretien exclusif avec cet opposant confronté aujourd’hui encore aux répressions de l’Etat iranien.

Pensez vous que l’élection d’Hassan Rohani en juin 2013 est une réelle avancée pour l’Iran ?

Chaque individu a des idées propres, chaque parti politique et chaque période également. L’époque de Mahmoud Ahmadinejad était très tendue pour le monde entier. Il a désormais laissé sa place à Hassan Rohani.
Mais en tant qu’historien et opposant au régime islamique iranien, cela revient au même pour moi. Qu’il s’agisse de Rohani ou d’Ahmadinejad, ils gouvernent tous deux l’Iran avec une pensée religieuse, un islam politique auquel je m’oppose fervemment. Ce matin encore ma porte était forcée, ici en France.

Hassan Rohani tente d’effectuer un rapprochement officiel avec les Américains. Mais il faut bien préciser que les Etats-­‐Unis travaillent avec l’Iran depuis la révolution islamique de 1980. Il y a beaucoup de choses dont on ne parle pas ou que l’on n’ose pas dire.

Par exemple, Rouhollah Khomeini avait été élu grâce au soutien des pays du G5, pour des raisons économiques, le pétrole en tête. Mais ce soutien s’est fait en cachette. Par exemple, les Etats-­‐Unis sont aujourd’hui le 2e exportateur de beurre pour l’Iran et le premier exportateur de riz. Ils avaient déjà de bonnes relations, malgré certaines crises ponctuelles comme la crise des otages américains en 1980.

Je me revendique laïque rationnel et islamologue, je connais donc bien les dangers de l’Islam politique. Pour moi, le Régime reste le Régime. Le fait que la tête du Régime soit un guide spirituel, ici Ali Khomenei, n’est pas bon ni pour l’Iran ni pour le monde entier. Pour l’économie et le peuple iraniens, il y a sans aucun doute eu un changement avec Hassan Rohani, un changement important dans la morale et une amélioration économique de 20 à 30% pour le pays.

Mais il ne faut pas oublier que Hassan Rohani est le « Poutine d’Iran ». Il était le patron des services de renseignements intérieurs et extérieurs depuis vingt ans. Contrairement à ce qu’on pense, ce n’est donc pas un modéré. Le régime autoritaire et les tensions continuent. Mes amis en Iran sont toujours en prison. Il y a toujours des exécutions et des problèmes mais il donne une nouvelle image à l’extérieur du pays pour arranger les relations économiques problématiques.

Hassan Rohani est parvenu à injecter plusieurs milliards de dollars pétroliers dans l’économie du pays, des milliards qui étaient bloqués par les Etats-­‐Unis. Mais je le répète la vraie amélioration par rapport à Mahmoud Ahmadinejad n’est pas économique, elle est morale.

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Vous avez parlé du lien qui unit l’économie iranienne aux Etats-­Unis. Cela peut sembler paradoxal lorsque l’on pense aux sentiments anti-­américains souvent ardents chez certains radicaux iraniens, parfois influents. Que pensez-­vous justement des relations que l’Iran entretient actuellement avec les pays occidentaux ?

J’ai toujours dis que l’Iran est encore une colonie par rapport à la force mondiale, qu’il s’agisse de la Russie, des Etats-­‐Unis ou de la Grande Bretagne.
C’est la raison pour laquelle les forces sont partagées au sein du régime actuel. Par exemple, le parlement iranien, dirigé par Ali Larijani, est proche des Britanniques. Hassan Rohani est proche des Britanniques et des Américains. L’Ayatollah Ali Khamenei lui est plus de gauche.

Je le côtoie depuis de nombreuses années et je le surnomme souvent l’Ayatollah rouge car idéologiquement, il est d’avantage marxiste communiste. Il était très lié avec l’union soviétique, Cuba et les pays communistes. Puisqu’en Iran il existe plusieurs forces dans le pouvoir, cela créé des tensions. Chacun tente de faire peser la balance de son côté.

Les relations entre l’Iran et Israël semblent se détériorer. Ali Khamenei a par exemple récemment affirmé qu’il ne reconnaissait pas l’Etat d’Israël. Certains craignent une montée des tensions entre les deux Etats. Comment interprétez vous cette détérioration de leurs relations ?

Pour moi, il n’y aura jamais de conflit entre l’Iran et Israël. Ces tensions ne sont pas de réelles menaces. En Israël, il y a deux tendances : l’une contre les Ayatollahs et le régime et l’autre favorable à un rapprochement avec l’Iran. L’Iran et Israël sont très proches historiquement. Par exemple, on trouve encore en Iran les tombeaux de grands monarques d’origine juive.

A l’époque de la guerre Iran/Irak, Israël avait été un soutien essentiel pour l’Iran. Tout le monde musulman était derrière Saddam Hussein, à l’exception de la Lybie et de la Syrie. L’Irak était soutenu par l’argent du Golfe persique. Et Israël était alors le seul pays à vendre des armes à l’Iran.

Aujourd’hui, les Juifs résidant en Iran n’ont aucun problème. C’était aussi le cas sous le régime de Mahmoud Ahmadinejad. Et lorsque Hassan Rohani s’est rendu aux Etats-­‐Unis, il a emmené avec lui un député juif.

Mais l’Iran est entouré de nations anti-­‐israéliennes et tous ses alliés le sont. Hassan Rohani ne peut donc se permettre de se prononcer favorablement envers Israël, sous peine d’attiser des tensions au sein de son entourage.
Les rumeurs de conflit entre les deux nations ne sont donc que des paroles. Et de son côté, Israël n’attaquerait jamais l’Iran.

Par contre, les vrais risques sont envers l’Arabie Saoudite. Je le dis depuis vingt ans. Le risque, c’est la guerre entre deux tendances islamiques : l’Iran Chiite contre l’Arabie Saoudite sunnite. Ali Khamenei dit être le dirigeant des Chiites dans le monde alors qu’en Arabie Saoudite, de nombreux Chiites sont massacrés tous les jours.

Propos recueillis par Thibault Izoret Masseron 

 
 
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